L'ostéoporose et ses complications prennent une importance de plus en plus grande dans la santé publique des pays industrialisés. Les estimations les plus prudentes prévoient que plus d'un tiers des femmes de 50 ans vont subir au cours de leur existence une fracture due à l'ostéoporose. En 1992, en Suisse, les fractures du col du fémur d'origine ostéoporotique ont occasionné 200'000 journées d'hospitalisation, selon les statistiques du concordat des caisses-maladie.
Alors que par le passé, l'ostéoporose était généralement acceptée comme une fatalité, on reconnaît aujourd'hui qu'il s'agit d'une maladie digue d'intérêt et susceptible d'être traitée. Un diagnostic et un traitement précoces sont essentiels aussi bien du point de vue médical qu'économique. Grâce à l'introduction de l'ostéodensitométrie, l'image de l'ostéoporose a beaucoup changé. Nous avons maintenant la possibilité de diagnostiquer une ostéoporose bien avant qu'une fracture ne survienne, c'est-à-dire avant l'apparition des complications de la maladie. Le développement rapide des connaissances des maladies du métabolisme osseux a conduit à un élargissement des possibilités diagnostiques, préventives et thérapeutiques.
Etant donné les progrès effectués et la multitude d'informations concernant le diagnostic et le traitement de l'ostéoporose, l'ASCO s'est donné pour but de fournir une synthèse de ces informations à l'intention des médecins traitants en cabinet privé ou en milieu hospitalier. Vu le nombre croissant de cas d'ostéoporose auquel est quotidiennement confronté le praticien, le comité interdisciplinaire de l'ASCO a également développé un ensemble de directives pour faciliter le diagnostic, la prévention et le traitement de l'ostéoporose.
L' ASCO a mené une campagne destinée à informer tout autant qu'à rassurer le public sur l'incidence et les conséquences de l'ostéoporose.
Prof. Serge Ferrari, Präsident SVGO